Pendant mon enfance j’ai pratiqué le football pendant de nombreuses années, mon rêve était à l’époque de devenir joueur professionnel. Malheureusement, à l’âge de 10 ans je me déchire les ligaments croisés et j’ai dû renoncer à continuer. Mon père, lui, était Maître d’Arts Martiaux et bien sûr il avait essayé de me transmettre cette discipline (par passion mais aussi pour que je puisse me défendre), mais sans succès.

Jusqu’au jour où, après ma blessure, il m’emmène dans un club Viet Va Dao (AMV – Arts Martiaux Vietnamiens) pour que je rencontre un grand maître et que je puisse faire un cours d’essai. Ce jour-là, j’ai enfilé une paire de gants et j’ai fait un sparring… J’ai tout de suite compris que j’étais fait pour pratiquer les arts martiaux.

J’ai donc commencé sérieusement à l’âge de 10 ans, je participe à des compétitions locales, régionales et nationales sur la partie technique et combat avec une préférence pour les combats. Je remporte de nombreux titres. À mes 18 ans, j’obtiens ma ceinture noire 1ère dan puis mon Brevet Fédéral AMV puis le DIF Karaté FFKDA. J’obtiens par la suite un 2ème dan karaté et un 4ème dan AMV.

Dès l’âge de 14 ans, j’effectue des voyages réguliers pour effectuer des stages de perfectionnement (de 3 à 4 semaines) avec les plus grands maîtres. Je m’entraînais alors 3 à 6 heures par jour.

Bien sûr, je continue mes études et en parallèle, j’assiste mon père pour les cours d’Arts Martiaux dans son club. Il y avait en moyenne une centaine de licenciés, âgés de 5 ans et plus, et nous dispensions 4 entraînements par semaine. Je l’assisterai jusqu’à la fin de sa carrière de Maître en Arts Martiaux en 2012. J’ai eu le privilège de former 12 ceintures noires 1ère dan et des compétiteurs qui ont remporté des titres.

Ce réseau, que je construis au fil du temps, me donne l’occasion d’occuper un poste d’Agent de Surveillance de la Voie Publique en bord de mer la journée avec deux autres licenciés. Je pense alors m’orienter vers un engagement dans la Police Municipale. Mais une rencontre avec un moniteur de tir, ancien militaire, me permet de comprendre un peu mieux ces métiers. Lui-même me conseille, au regard de mon profil, de m’orienter vers la Gendarmerie Nationale ou la Police Nationale. Je regarde alors des interventions de Gendarmerie sur internet et je vois une vidéo d’un Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie qui fait une interpellation musclée dans un hangar, cette vidéo me confirme qu’il s’agit du métier que je veux faire. J’aime beaucoup le combat, l’action, l’intervention. Une vocation est déclenchée.

À la sortie d’école des sous-officiers de gendarmerie, j’intègre un Escadron de Gendarmerie Mobile le 16 juin 2008. Très rapidement, le Commandant d’unité me propose d’ouvrir une section self-défense et sports de combat à l’escadron au vu de mes diplômes sportifs et de mes compétences avérées dans les arts martiaux. J’accepte et 3 semaines plus tard, je dirige un club, le CSCLGL et ma section en tant que bénévole, ouvert à tous, public militaire (tous les résidents de la caserne) et les personnels civils. Pendant 6 ans, je pratiquais des séances où j’encadrais 30 personnes, au départ des débutants à raison de 2 cours par semaine de 2 heures. Puis j’ai été sollicité pour des instructions pour chaque peloton de gendarmerie (4 pelotons -18 gendarmes par peloton) pour intervenir ponctuellement et également lors des déplacements qui avaient lieu plus de 200 jours par an.

En 2010, je suis volontaire pour servir en opération extérieure POMLT (Police Operational Mentoring and Liaison) en AFGHANISTAN pour une période de 6 mois dont les missions prioritaires sont la formation et l’entraînement de la police afghane qui a pour but de leur permettre de pouvoir assurer leur propre sécurité. De ce fait et sur les directives de mon commandant d’unité, j’ai eu le privilège de pouvoir initier les afghans aux sports de combats en qualité de gendarme.

Je rentre de mission en 2011 et je réintègre mon unité jusqu’en mai 2014 où je suis muté en unité territoriale. J’obtiens, la même année le brevet AMIP (Aide Moniteur d’intervention Professionnelle Gendarmerie) et j’assiste le MIP (Moniteur d’intervention Professionnelle) lors des instructions en maîtrise sans arme de l’adversaire (MSAA) et aux techniques d’intervention professionnelles gendarmerie qui sont en totale adéquation avec le Contact Défense FFKMDA.

Puis en 2016, j’obtiens le brevet MIP avec la 4ème place nationale sur 54 candidats. Je peux alors enseigner l’intervention professionnelle en autonomie au sein de tous les personnels de la gendarmerie. Je deviens moniteur de tir, moniteur en maîtrise sans arme de l’adversaire (équivalent du Contact Défense FFKMDA), moniteur en maîtrise avec arme de l’adversaire, moniteur en tactique d’intervention et formateur relais réponse opérationnelle gendarmerie en cas d’attaque terroriste (ROGAT).

Grâce à l’obtention du brevet MIP j’ai pu intégrer un PSIG (Peloton de Surveillance et d’intervention Gendarmerie), unité d’intervention. J’y ai exercé pendant 4 années.

Aujourd’hui, titulaire du BPJEPS Sports de Contact et Disciplines Associées, je suis honoré de pouvoir occuper le poste de Président du club Dragon Boxing et de pouvoir promouvoir les arts martiaux avec mon ami de longue date M. Daniel PHAM et toute l’équipe pédagogique grandissante.

Le plus important est de mettre en application mes connaissances lors de mon enseignement afin de transmettre au mieux mon savoir-faire.

Il ne s’agit pas seulement d’être un sportif de haut niveau et d’exceller dans divers domaines mais plutôt d’être capable de «faire faire » à mes élèves, c’est ce que je sais faire de mieux et en toute sécurité.

Je tiens également compte des évolutions des mentalités et des méthodes d’enseignements qui changent avec le temps, raisons pour lesquelles, la FFKMDA adapte en permanence ses formations et ses diplômes.

Mon parcours dense et diversifié m’a permis de m’enrichir d’expériences variées et solides que je souhaite valoriser avec l’aboutissement de projets sportifs!

« Ce qui ne te tue pas te rend plus fort »